Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Hervé Paluche
26 janvier 2008

On a commencé des ateliers d'écriture

Le prof, s'appelle Sylvain Levet, le principe faire un vomissement de mot à travers des sprints de 5 minutes, ou le but est d'écrire par rapport un début obligatoire, je vous livre mes premiers textes :

Dans le sens contraire au sens du vent, il y avait 2 hirondelles qui avançaient, pas péniblement, ni entement. Eles avançaient sans se débattre, sans s’affoler juste en battant leurs ailes comme si le vent d’aujourd’hui force 8 n’existait pas. Elles avançaient tranquillement, à une époque ou toutes leurs congénères étaient partis loin dans des pays chauds, elles peinardent avançaient, alors que même les mouettes à ce moment là restaient au sol. C’était d’autant plus bizarre que kj’avais l’impression d’être le seul à les voir, à un moment ou les hommes commençaient à paniquer, se protégeaient, les 2 hirondelles elles étaient peinardent. Comment faisaient elles ? d’où sortaient elles ? je ne sais pas, mais leur manège m’a amusé pendant une grande partie de la journée, et continu à être présent dans tout mon corps, leur légèreté et leur simplicité face à l’adversité, reste pour moi une respiration.

A tête nu dans les champs, je chantais allongé, tranquille, à moitié caché, et surtout ennivré par l’odeur des fleurs, je me repassais la soirée que j’ »avais passé avec Léa hier, simple juste à danser corps contre corps, main contre main, joue contre joue, à suivre le rythme de nos corps et surtout le rythme de cœurs qui ne faisaient qu’un, j’aime ces moments magiques ou Léa et moi ne faisons qu’un et ou notre respiration devient unique, là maintenant allongé, j’ai l’impression qu’elle est encore là, et j’ai pas besoin de me concentrer pour la voir, ma peau, ma bouche, mes mains, mes lèvres sont emplies de son gout et de son odeur, et j’ai l’impression qu’elle est là c’est bien et pour l’instant ça me suffit.

Au début pas grand chose, presque rien à vrai dire, puis petit à petit il a commencé à crier, se tortiller, et se tordre. Plus la voiture avançait sur lui, et plus son corps se déformait, pas de façon uniforme juste à des endroits précis, bassin, poitrine, épaules… et chaque petite cassure amenait une énorme modification de son allure. Moi qui était en face, j’étais impressionné par cette voiture qui avançait lentement, très lentement, et que je ne pouvais arrêter et ce corps qui essayait et qui au lieu de l’arrêter se tordait et devenait beau.

Ils se croisaient depuis des années sans se voir, et toute la crasse qu’elle avait emmagasiné dans son corps ne sortait toujours pas. Il était censé lui amener du bonheur, de la joie, du plaisir, et pourtant,… c’est comme si il se faisait un malin plaisir à la garder sous son entonnoir, lui donner des régles, des devoirs, des interdictions… jeune elle rêvait de lui, de son corps, ses épaules et là maintenant qu’elle était avec lui, c’est comme si elle touchait un mur, rien …. Sa peau était vide, lisse et sans couleur, ses caresses ne transmettaient aucun frisson, aucune couleur. C’est exactement ça, sans couleur, ça aurait pu être le nom de leur relation. Les couleurs de sa vie : Jaune, Vert, Rouge vif, avaient disparu depuis trop longtemps, et seul persistait la crasse qu’elle avait emmagasiné dans tout son corps. Elle se demandait si un jour, elle pourrait s’en séparer et vider ce trop pliein de sale, de noir, de gorge serré et de ventre noué.
En tout cas, jusque là chaque fois qu’elle pensait y être arrivé, elle se faisait rejoindre par cet état qui la rendait fade, sans saveur et qui faisait dire à tous : « La petite on dirait qu’elle va mourir », mais moi je veux vivre, connaître ce qui se passe dans les livres, es films, et respirer, être grande. Pourquoi ? pourquoi ? n’y ai je pas droit, pourquoi je tombe toujours sur … des entonnoirs, qui permettent juste à une lueur d’être là, une toute petite lueur qui laisse espèrer … et maintient juste l’espoir, l’espoir qu’un jour ça aura un gout, ça aura de la saveur, et que mon corps, mon corps s’ouvrira et que je leur ferai voir que la morte est vivante !!!!.... Quand ? ele ne le savait pas, et elle souhaitait chaque jour que demain était aujourd’hui.

Publicité
Commentaires
Publicité
Publicité